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L’Essentiel Strasbourg fait un point un an après l’ouverture de la Forêt Sanctuaire du Cimetière Ouest de Schiltigheim.

L’inauguration de la première forêt cinéraire de Schiltigheim remonte au 19 septembre 2023. Premier bilan.

État des lieux 🌳

La forêt sanctuaire, unique dans l’Eurométropole de Strasbourg, a été inaugurée le 19 septembre dernier : des arbres ont été plantés dans le cimetière ouest de Schiltigheim pour devenir des sépultures écologiques.

Le lieu permet l’inhumation d’urnes repérables à une plaque au pied de l’arbre.

“La forêt sanctuaire propose des concessions autour de 55 arbres, avec environ 32 places par arbre, pour un total de 1 700 places”, précise Recai Sahin, Chef du service funéraire de Schiltigheim. « Au bout d’un an, il y a déjà une dizaine de personnes qui y ont une sépulture, en sachant que nous comptons en moyenne 220 décès par an à Schiltigheim ces cinq dernières années.”

“Les demandes sont nombreuses, mais seules les personnes qui ont un lien avec la commune peuvent en bénéficier”, précise-t-il.

Le concept 💡

“Nous avons beaucoup de projets en cours, il y a clairement une tendance qui pousse à envisager la mort de manière plus naturelle et en harmonie avec l’environnement”, souligne Denise Heilbronn, présidente de l’association Au-delà des Racines, qui a accompagné la création de cette forêt pour ce modèle funéraire inédit et respectueux de l’environnement.

“La dispersion des cendres est permise, et bien que cela soit gratuit dans les forêts publiques, elle est souvent anonyme et non géolocalisable. Ce qui est unique avec la forêt sanctuaire, c’est qu’elle permet de préserver la mémoire sur plusieurs générations, en offrant un lieu tangible où les proches peuvent se recueillir”, explique-t-elle.

Le concept vient d’Allemagne, où la première forêt cinéraire a ouvert en 2001 à Kassel, dans le Land de Hesse, pour des raisons économiques et écologiques : c’est moins coûteux et cela préserve les sols de l’urbanisation.

“À une demi-heure de Strasbourg, vous avez des forêts sanctuaires de plus d’une vingtaine d’hectares”, rappelle-t-elle.